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L’industrie de l’assurance et des services financiers | |
Québec regorge d’assurances Habituellement, lorsqu’on parle des richesses de Québec et de sa région, on fait valoir son château, les plaines ou les fortifications… mais on laisse dans l’ombre une de ses industries les plus fortes : l’assurance et les services financiers. Et pour cause, car le secret est bien gardé. |
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L’industrie de l’assurance dans la région de Québec-Chaudière-Appalaches, c’est :
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Qui sait que Québec peut avantageusement se comparer à Hartford, la capitale mondiale de l’industrie de l’assurance? Hartford, capitale du Connecticut, c’est surtout «la ville où on recense le plus grand nombre de compagnies d’assurance dans le monde», rappelle M. Gilles Juneau, directeur général du Centre de développement en assurances et services financiers. Et Québec ? «Historiquement, c’est la ville où les grandes compagnies d’assurance canadienne française sont nées et y ont pris forme», ajoute celui qui croit en l’avenir de cette industrie dans la région.
Au hasard de l’histoire, 10 compagnies d’assurance ont donc choisi d’installer leur siège social à Québec ou à Lévis, et trois d’entre-elles figurent parmi les dix plus importantes compagnies d’assurance et de services financiers au Canada : Desjardins Sécurité financière, Industrielle Alliance, Assurance et services financiers et SSQ Groupe financier. Ensemble, les 10 compagnies d’assurance qui ont leur siège social dans la région de Québec détiennent 42 % du marché des particuliers en assurance automobile et habitation au Québec, et 34 % du marché en assurance de personnes et de services financiers.
Une telle concentration fait de l’industrie de l’assurance et des services financiers le plus important employeur privé dans les régions de Québec et de Lévis. En tout, les 10 sièges sociaux emploient plus de 9100 personnes, et si on tient compte aussi des réseaux de distribution (dans lesquels évoluent les courtiers, entre autres), on compte alors plus de 10 000 employés. Et ces chiffres pourraient grimper rapidement au cours des prochaines années.
«Nous prévoyons créer 3000 nouveaux emplois au cours des 5 prochaines années, dont 400 en 2009 seulement», affirme M. Gilles Juneau, du Centre de développement en assurances et services financiers. Cette prévision est basée sur les calculs internes de chacun des sièges sociaux, calculs prudents et qui pourraient bien être dépassés, comme ils l’ont été en 2008. En effet, les sièges sociaux s’attendaient à créer 500 emplois l’an dernier, mais pour répondre à leurs besoins exponentiels, ils ont dû ouvrir 625 nouveaux postes – tous comblés en 2008. En un an seulement, l’emploi dans cette industrie a progressé de 7,4 %.
La croissance de l’industrie de l’assurance et des services financiers dépend, bien sûr, de la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée. Et cette disponibilité est en bonne partie assurée par des établissements de formation de la région.
Depuis 1953, l’Université Laval a formé, à elle seule, plus de 2000 actuaires et plus de 400 d’entre eux travaillent dans la région. En outre, l’université offre également plusieurs programmes de premier cycle en lien avec les besoins de l’industrie de l’assurance et des services financiers. Côté recherches et innovation, l’Université Laval a également créé, en 1975, la Chaire en assurances et services financiers Industrielle Alliance, qui a la mission de promouvoir la recherche, la formation et le transfert de connaissance dans les domaines qui intéressent l’industrie de l’assurance. Tout récemment, l’Université Laval a également développé un programme de stages rémunérés en lien avec l’industrie. Et l’Université Laval n’est pas seule sur le terrain de la formation, puisque les cégeps de Sainte-Foy et de Lauzon, entre autres, offrent également des programmes de formation adaptés aux besoins de l’industrie de l’assurance et des services financiers.
Malgré tout, la main-d’œuvre qualifiée pourrait s’avérer rapidement insuffisante pour combler les besoins d’une industrie stable, à l’abri des bulles spéculatives, et en pleine croissance. «Le volume d’affaires des compagnies d’assurance et de services financiers de Québec est en augmentation constante. Elles ont comme objectif d’accroître leur part de marché au Québec de 1 % par année», confirme M. Gilles Juneau, croissance qui pourrait largement se faire hors Québec. Croissance qui demande des actions immédiates afin de prévenir une éventuelle pénurie de main-d’œuvre qualifiée et bilingue.
Afin de promouvoir leur industrie tant chez les acteurs économiques de la région que chez les étudiants ou chercheurs d’emplois, les 10 compagnies d’assurance et de services financiers de Québec et de Lévis ont créé, en 2007, le Centre de développement en assurances et services financiers, dont M. Juneau assume depuis la direction. La mission du Centre? Approfondir les liens entre les assureurs et les établissements de formation de la région, promouvoir les occasions de carrière dans l’industrie de l’assurance, favoriser la maîtrise de la langue anglaise chez les employés actuels et futurs… et transformer l’image de la profession. «C’est une industrie méconnue, explique M. Juneau. La réalité est loin de l’image qui nous colle à la peau!» affirme-t-il avec une contagieuse assurance.
Julie Bouchard
PÔLE Québec Chaudière-Appalaches
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